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mercredi, 13 février 2008

Grève d'ampleur sans précédent depuis 1974

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La manifestation nationale à Paris a rassemblé "près de 4.000 salariés", selon les organisateurs, 2.000 de source policière.

Dans le cortège ont défilé des salariés de France Télévisions, Radio France, TV5Monde et RFI, peu habitués à manifester, aux cris de "ni pub, ni soumises".


Les programmes des télévisions et radios publiques fortement perturbés pour demander la "pérennité" du service public après l'annonce de la suppression de la publicité.

Les radios ont été particulièrement touchées et ont dû passer des programmes musicaux de substitution, ponctués de messages expliquant le mouvement.

  • A Radio France (France Inter, France Info, France Bleu, France Culture, France Musique, Fip et Le Mouv'), la direction comptait près de 19% de grévistes en moyenne, avec 9,8% au siège parisien et 39,8% dans le réseau France Bleu.

La matinale de France Inter a été annulée et les antennes de France Info, France Bleu, France Culture et du Mouv' ont été perturbées. Fip, qui diffuse essentiellement de la musique, n'a connu des perturbations qu'après 16h.

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Il n'y a pas eu d'antenne de la journée sur France Inter. France Musique et France Culture ont pu assurer leurs éditions matinales mais rien par la suite, et Fip a prévu des perturbations entre 16h00 et 19h30.

France Info n'a diffusé que quelques journaux toutes les demi-heures, et le réseau local de France Bleu (41 stations) a aussi été particuliérement affecté.

  • A France Télévisions (France 2, France 3, France 4, France 5 et RFO), la grève a été "massivement suivie", avec des pourcentages de grévistes inédits allant jusqu'à 60% à France 3 et 69% au service des sports de France 2, a indiqué la direction.

Le directeur des sports de France Télévisions, Daniel Bilalian, a cessé le travail pour la première fois depuis 1974.

Le mouvement était aussi suivi dans "toutes les structures du groupe" (la holding et les différentes chaînes), a ajouté la direction du groupe, qui compte 11.000 salariés.

Les émissions en direct, à savoir Télématin et le journal télévisé de 13h00 ont été annulés sur France 2, remplacés par d'autres programmes. France 3 n'a pu assurer normalement ses éditions d'information (12-13 et 19-20). En revanche les Victoires de la musique classique, en direct de Toulouse à 20h50, devraient être maintenues.

  • A TV5 Monde, le taux de grévistes était de 70%. Aucun journal, aucun flash n'ont été diffusés, en raison d'une grève lancée dans le cadre de la réforme de l'audiovisuel extérieur public. Radio France Internationale (RFI) était également perturbée.

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Cet appel à la grève de 24 heures, de la part de plusieurs intersyndicales, est un mouvement sans précédent dans l'audiovisuel public depuis l'éclatement de l'ORTF en 1974. Il vise à demander des garanties de financement du secteur, après l'annonce par Nicolas Sarkozy de la suppression de la publicité.

Le manque à gagner est évalué par France Télévisions à 1,2 milliard d'euros. A Radio France, les recettes publicitaires représentent 8% du budget soit environ 40 millions d'euros.

La ministre de la Culture et de la Communication Christine Albanel a réaffirmé que le déficit serait compensé "euro par euro" et que les périmètres des différentes chaînes de France Télévisions seraient maintenus... et la radio ???

Aucune alternative précise et chiffrée n'a encore été arrêtée.

Mme Albanel devait recevoir les syndicats ce mercredi mais ceux-ci ont refusé, demandant à être reçus par le président Sarkozy, "vu l'ampleur de la mobilisation".

M. Sarkozy, qui avait annoncé la fin de la publicité à la surprise générale le 8 janvier, doit se prononcer prochainement sur les modes de financement alternatifs.

Le PS a apporté son soutien à la grève et demandé au gouvernement de "renoncer" au projet.

 

Petits potins avec quelques "pipoles" en direct de la manif  :

 

Les présentatrices Elise Lucet et Audrey Pulvard, la médiatrice de France 3 Marie-Laure Augry et le présentateur de "Faut pas rêver" Laurent Bignolas se sont glissés parmi les manifestants.

Christophe Girard, ajoint au maire de Paris, donnait interview sur interview. Pour lui, la réforme annoncée, "c'est la politique du vite et du mal".

Fait du hasard, Jean-Pierre Elkabbach, ex-président de France Télévisions, qui déjeunait dans un restaurant de l'avenue, s'est trouvé assailli par les journalistes à sa sortie. Se refusant à tout commentaire, le président d'Europe 1 est finalement parti sous les sifflets de la foule.

La manifestation s'est achevée en meeting à 16h30 dans l'avenue Montaigne, un peu avant le rond-point des Champs-Elysées, après avoir été bloquée par la police.

 

A suivre...

 

 

PG 

 

Sources : AFP, quelques "espions" et le "photographe mystère" 

 

 

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